La semaine dernière s’est tenu le Take-Off Startups Program by RENT en partenariat avec ORPI et Le Bon Coin.
Nous avons participé à la première table ronde : “David contre Goliath, les grands ont-ils encore besoin des petits ?” en compagnie de François Di Dio, Directeur Marketing Immobilier Le Bon Coin, Christian Grellier, Directeur Open Innovation Bouygues Immobilier, Olivier Colombet, Directeur Général de Digit RE, Thomas Bigagli, Venture Associate Plug & Play et donc Jeanne Massa, co-Fondatrice et CEO de Habiteo et Vice-Présidente du mouvement French PropTech.
Pourquoi les “grands” ont-il besoin des startups?
Christian Grellier est justement revenu sur ce sujet de fond mainte fois débatu sur les tables rondes auxquelles nous avons participé : “Le secteur de l’immobilier se transforme sur deux impacts. D’abord l’accélération du digital avec les process, le BIM (Building Information Model) et le CRM (Customer Relationship Management). Mais également – et c’est tout l’enjeu – chez les clients finaux qui veulent de la réalité virtuelle, de la dématérialisation des transactions et des solutions de maisons connectées. C’est là que nous avons besoin de partenaires, car ce sont des marchés beaucoup plus vastes – immobilier neuf, voir ancien.”
Et il ajoute : “Une autre forte demande – que ce soit en logements, immobilier d’entreprise ou en aménagement urbain – c’est d’apporter des services. On ne peut plus livrer des opérations immobilières sèches, sans apporter des services partenaires”
L’accélération post-confinement, une opportunité?
Jeanne Massa – également Vice Présidente de la French PropTech – a précisé que le mouvement rassemble 150 entrepreneurs de la PropTech en France. Pour la plupart des startups, “la situation a été quelque part un formidable accélérateur de la digitalisation du secteur. La PropTech a gagné en évangélisation une année si ce n’est pas plus : c’est une opportunité”. Nous voyons le grand groupe comme “celui qui nous permet d’avoir un test grandeur nature le plus rapidement possible et de pouvoir éprouver le modèle et déployer les solutions”. Travailler avec un grand groupes n’est pas difficile, c’est la concrétisation qui est le plus compliqué.
Quelles est l’approche de collaboration des grands groupes?
Comme le souligne Christian Grellier, “la difficulté entre startups et grands groupes, ce sont les fonctionnements et les référentiels différents – notamment en termes de risques.” Il voit en effet le rôle du Responsable Innovation comme celui d’un grand frère qui adapte les relations avec les startups aux process de l’entreprise.
La seconde vague – économique – de fin d’année ne va pas être simple à gérer : grands groupes comme petits promoteurs sont en attente de voir ce qui va se passer à la rentrée. Il faut qu’on lutte et ce n’est pas David contre Goliath mais David AVEC Goliath. C’est quand les contraintes sont fortes que l’innovation utile aux personnes est nécessaire”.