Habiteo était présent au salon BIM World à Paris  le 2 et 3 avril 2019. L’occasion pour Jeanne Massa, CEO et co-fondatrice d’Habiteo et Laurent Bartholoemus, CEO & co-fondateur de BlocInBloc d’y animer une table ronde et d’ouvrir le débat sur BIM World TV en partenariat avec The French PropTech. Pour discuter des innovations du BIM et de l’interopérabilité nécessaires à l’immobilier de demain, David Vauthrin, le CMO et co-fondateur de Finalcad, Baptiste Mullie, CEO de Bim&Co et enfin Bertrand Lack, Strategic intelligence – Partner Business – Ecobuilding chez Schneider Electric étaient invités sur le plateau.

 

La standardisation est fondamentale dans le BIM

Le BIM (Building Information Modeling ou Building Information Management) est une méthode de travail sur la construction d’un bâtiment. Celle-ci passe par l’utilisation d’une maquette numérique qui contient toutes les données et informations des différents systèmes nécessaires à la gestion de la construction du bâtiment. Tout l’intérêt de l’utilisation du BIM réside dans la standardisation.

La standardisation, ou “l’harmonisation” comme en parle plutôt David Vauthrin, CMO & co-founder de Finalcad, c’est “ quelque chose qui est fondamental dans le BIM” indique Baptiste Mullie. En effet, en interne mais aussi en coopération avec d’autres entreprises, il faut être sur la même longueur d’onde lors de l’utilisation de termes techniques. Car lors d’une construction, une multitude de corps de métiers se retrouvent dans un univers, un écosystème. Le langage devient alors un facteur clé de la réussite.

Mais “utiliser les bons mots entre différentes personnes ce n’est pas forcément quelque chose de simple à mettre en place” nous explique Baptiste Mullie, CEO de BIM&Co. Toute la difficulté se trouve alors dans la mise en place d’un langage commun. Mais ce n’est pas tout, il faut ouvrir l’information pour “arriver à mettre en place des systèmes, de faire communiquer des applications entre elles, c’est une démarche qui doit être mise en place dans les boîtes qui veulent exploiter réellement la donnée et exploiter la collaboration” nous dit-il.

 

Standardisation oui, mais avec beaucoup d’agilité

Mais pour cela il faut “mettre beaucoup d’agilité dans tout ça, et la normalisation des données ce n’est pas ce qu’il y a de plus agile” précise Bertrand Lack, Stratégie Intelligence – Business Partner – Ecobuilding chez Schneider Electric. Réussir à liaisonner plusieurs équipes, d’entreprises parfois différentes, sur un même projet peut en effet s’avérer compliqué. C’est pour cela que maintenant “ énormément de travaux de normalisation sont faits, à plusieurs niveaux : au niveau français au niveau européen, au niveau mondial” nous rassure Baptiste Mullie.

Une fois le langage commun établi, “Il y a une structuration des données sur comment un bâtiment est conçu, réalisé, afin de pouvoir être exploité.  Et ça c’est la véritable promesse pour un digital twin.” nous explique Bertrand Lack. C’est alors que l’utilisation du BIM devient efficace et innovant.

Le BIM commence à devenir un incontournable dans le milieu jusqu’à lors très traditionnel de la construction. Mais cela se fait petit à petit. En effet, “les acteurs qui sont structurés pour passer tout en BIM, représente 15 % du marché mondial.” nous explique David Vauthrin. Mais c’est une innovation qui est prise très au sérieux, car comme l’explique Baptiste Mullie, “La collaboration c’est le thème du BIM, collaborer pour mieux construire”.